Faut-il lasurer un chalet en bois ?
Lasurer un chalet en bois semble une bonne idée, mais ce traitement peut enfermer l'humidité, provoquer moisissures et fissures. Découvrez une alternative naturelle et durable.


Lasurer un chalet en bois : une fausse bonne idée ?
Lasurer un chalet en bois est un réflexe courant : on cherche à protéger le bois contre la pluie, le soleil, et à faire ressortir son veinage. Mais derrière cet aspect séduisant se cachent des effets secondaires peu connus, qui mettent en péril la durabilité du bois… et de votre chalet tout entier.
Une couche imperméable qui emprisonne l’humidité
Contrairement à une idée répandue, la lasure ne laisse pas vraiment respirer le bois. Elle forme une pellicule synthétique imperméable imprégnée, qui bloque les échanges hygrométriques naturels. L’humidité qui provient de l’intérieur du chalet ou du bois lui-même ne peut plus s’évacuer correctement.
Résultat :
Condensation interne, notamment en période humide
Déséquilibre hygrométrique dans l’épaisseur du bois
Développement insidieux de moisissures et champignons
Début de pourriture ou noircissement, souvent visibles par petites taches en surface
Ce phénomène est amplifié sur les bois résineux, peu denses, souvent utilisés pour les chalets. Une peinture ou lasure qui ne laisse pas respirer les fibres finit par piéger l’eau, créant un effet de "serre" dans le bois.
Écaillage et remise en peinture fréquente
Autre inconvénient majeur : la durabilité réelle d’une lasure est souvent de 2 à 7 ans. Avec les UV, les cycles de gel-dégel et les tensions hygrométriques, la lasure commence à craqueler, puis à s’écailler. Cela implique :
Un ponçage long et énergivore avant chaque remise en teinte
L’utilisation de décapants chimiques
Une pollution du chantier et des surfaces voisines
Une consommation répétée de produit à long terme
En somme, lasurer un chalet en bois revient souvent à entrer dans une spirale d’entretien lourd, coûteux, et peu durable.
Une alternative naturelle : la peinture naturelle en poudre respirante
Face à ces inconvénients, il existe une solution ancestrale et pourtant moderne : la peinture naturelle en poudre à base d’amidon, d’huile de lin précuite et de pigments minéraux. Appliquée sur bois brut, elle :
Ne forme pas de film imperméable : elle laisse le bois respirer naturellement
Évacue l’humidité même à travers l’épaisseur du bois (intérieur/extérieur)
Évite les moisissures internes
Résiste plus de 10 ans sans écailler
Se retouche sans ponçage ni décapage
C’est la seule solution qui respecte le bois massif dans la durée, en particulier pour les chalets en madrier, qui peuvent atteindre 8 à 15 cm d’épaisseur. Rappelons d’ailleurs qu’1 cm de bois = 10 cm de béton en isolation : il est donc essentiel de préserver ses qualités naturelles.
Le bois vieillit, c’est normal
Le fendillement superficiel du bois est un phénomène naturel : il ne signifie ni pourriture ni défaut de pose. Le bois grise avec le temps, surtout s’il est non traité, exposé au vent, à la pluie ou au soleil. Une teinte naturelle mate, à base de pigments minéraux, respecte cette évolution sans l’accélérer, et sans enfermer le bois.
Conclusion : penser long terme
Lasurer un chalet en bois, c’est faire le choix de l’imperméabilité… au prix de tensions internes, d’une fragilité à long terme et d’un entretien contraignant. Pour ceux qui souhaitent un revêtement durable, esthétique et sain, la peinture naturelle en poudre offre une solution respirante, écologique et économique, parfaitement adaptée aux constructions bois.