Peinture à la farine : guide complet sur cette peinture naturelle, durable et facile à utiliser
Découvrez la peinture à la farine, une solution naturelle et ancestrale pour protéger le bois. Comprenez le rôle de l’amidon, de l’huile de lin précuite, de la cellulose et des oxydes, et pourquoi choisir une formule prête à l’emploi ou en poudre pour gagner du temps et garantir une finition durable.


La peinture à la farine, aussi appelée peinture suédoise, est une des plus anciennes recettes de protection du bois connues en Europe du Nord.
Répandue depuis plusieurs siècles, notamment dans les fermes et granges de Suède, cette peinture naturelle et économique revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Pourquoi ? Parce qu’elle coche toutes les cases d’une consommation responsable, durable, et surtout performante pour protéger le bois extérieur.
Mais qu’a-t-elle de si spécial ? Pourquoi continue-t-on à l’utiliser, alors qu’il existe des centaines de peintures modernes sur le marché ? Et surtout : faut-il la faire soi-même, ou vaut-il mieux se tourner vers une formule prête à l’emploi ou en poudre optimisée ? Explorons ensemble ce qui fait la force de cette recette ancestrale.
Une base d’amidon, pas seulement de la farine
Le cœur de la peinture à la farine, c’est l’amidon. Historiquement, c’est la farine de seigle qui était utilisée, non pas pour sa couleur ni pour sa consistance, mais parce qu’elle était la seule disponible dans les régions scandinaves. Le seigle contient de l’amidon, un sucre complexe qui, sous l’effet de la cuisson, devient un excellent liant naturel.
Aujourd’hui, on utilise généralement de la farine de blé, de préférence non comestible (qualité déclassée), à condition qu’elle contienne suffisamment d’amidon. C’est ce composant qui, chauffé dans de l’eau, forme une colle naturelle qui permet à la peinture d’adhérer au bois. L’amidon pénètre dans les fibres, les enveloppe et, une fois sec, crée un maillage respirant, solide et protecteur.
Le rôle de l’amidon est donc double :
Il lie les pigments et les autres composants,
Il renforce l’accroche sur bois brut, sans vernis ni traitement chimique.
Ce n’est donc pas la farine en soi qui compte, mais bien la richesse en amidon, sa finesse et sa bonne cuisson. Trop souvent, les recettes "maison" échouent à cause d’une mauvaise cuisson de l’amidon, ou d’un liant insuffisant.
Des ingrédients simples… mais exigeants
Une bonne peinture à la farine ne se résume pas à "eau + farine + pigments". Pour qu’elle soit durable, belle et efficace, il faut ajouter plusieurs composants techniques qui jouent chacun un rôle spécifique.
L’huile de lin précuite
Contrairement à ce qu’on pense, on n’utilise pas n’importe quelle huile. Il faut une huile de lin précuite à 260 °C, ce qui lui donne une structure polymérisée. À cette température, l’huile change chimiquement : elle sèche plus vite, pénètre mieux dans le bois, et forme une couche protectrice stable. C’est ce qui donne à la peinture à la farine sa résistance à l’humidité, aux UV et au vieillissement.
Une huile non précuite ou simplement bouillie ne donnera pas la même tenue. Elle ne polymérise pas et a besoin de quelques semaines pour sécher, fragilisant la peinture dans l'intervalle. On l’observe très bien après quelques années : les peintures industrielles non stabilisées craquent, cloquent ou noircissent. La recette traditionnelle, elle, vieillit dignement.
La cellulose neutralisée
Autre ingrédient technique : la colle de cellulose, aussi appelée CMC. Elle améliore la texture de la pâte, la stabilité dans le temps et l’adhérence sur bois. Mais attention : sous forme sèche, cette cellulose est un produit inflammable, voire explosif en concentration fine dans l’air. Son usage demande donc précaution… ou de préférer une formule où la cellulose a déjà été stabilisée.
Les oxydes : les vrais pigments résistants
La peinture à la farine est colorée avec des oxydes de fer ou d’autres pigments naturels. Ces pigments sont choisis non seulement pour leur beauté, mais surtout pour leur résistance aux UV. Contrairement à certaines teintes végétales ou minérales qui s’estompent au soleil, les oxydes conservent leur intensité des années durant.
Une peinture qui laisse le bois respirer
C’est probablement l’un des plus gros atouts de la peinture à la farine : elle est microporeuse.
Cela signifie que l’eau contenue naturellement dans le bois peut s’échapper sous forme de vapeur, sans être bloquée. C’est le contraire d’un revêtement plastique ou d’une lasure filmogène, qui piège l’humidité sous la surface et finit par faire pourrir le bois.
En laissant le bois respirer, la peinture à la farine :
évite la formation de moisissures,
empêche le développement de champignons,
prolonge la durée de vie du bois,
rend inutile l’usage de traitements fongicides ou insecticides chimiques.
Ce comportement "vivant" de la peinture est crucial, notamment pour les bardages, chalets, granges, clôtures, cabanes, ou tout autre bois exposé aux intempéries.
Peindre avec… ou cuisiner ?
Beaucoup de bricoleurs sont tentés par la fabrication maison. On trouve des recettes un peu partout sur internet : "1 part de farine, 10 d’eau, 1 d’huile, 1 de sulfate, pigments au choix…". L’idée paraît simple. Mais dans les faits, beaucoup échouent.
Pourquoi la recette maison est-elle si capricieuse ?
Cuisson imparfaite : l’amidon n’est pas activé correctement.
Pigments non compatibles : certains ne tiennent pas, d’autres virent à la lumière.
Dosages approximatifs : chaque ingrédient a sa masse, son volume, son comportement.
Problèmes de stabilité : la peinture maison peut fermenter, moisir ou se séparer.
En résumé, la recette est simple sur le papier, mais l’équilibre chimique est fragile. Et personne n’a envie de repeindre sa façade tous les deux ans…
Pourquoi choisir une peinture prête ou en poudre stabilisée ?
La peinture à la farine moderne garde la même base que la traditionnelle, mais elle est formulée pour plus de fiabilité. Elle existe aujourd’hui en deux versions :
Prête à l’emploi en pot, à appliquer directement après ouverture.
En poudre sans conservateurs synthétiques, à mélanger avec de l’eau chez soi, sans cuisson.
Ces deux versions présentent des avantages clairs :
Pas besoin de cuisiner ni de chauffer quoi que ce soit.
Dosage exact des ingrédients.
Pigments stables, oxydes testés.
Amidon prétraité pour une dispersion optimale.
Formule plus constante, plus facile à appliquer.
Avec la version en poudre, vous gagnez en coût de transport, en durée de conservation (plus de 10 ans pour la poudre sèche), et vous évitez les conservateurs chimiques. Et surtout, vous économisez du temps : plus besoin de surveiller la cuisson de l’amidon, ni de faire une croix sur une matinée pour "préparer" la peinture.
En résumé
La peinture à la farine est bien plus qu’une curiosité écologique. C’est une solution intelligente, économique et durable pour protéger le bois, sans bloquer sa respiration. Elle combine le meilleur des mondes : tradition artisanale, ingrédients naturels, et performance technique.
Mais la réaliser soi-même reste une aventure incertaine, à réserver aux passionnés expérimentés. Pour les autres, une formule en pot ou en poudre, prête à l’usage, vous fera gagner du temps, de l’argent, et vous évitera bien des déconvenues.
Où trouver une peinture à la farine prête ou en poudre ?
Nous vous proposons des formules prêtes à l’emploi ou en poudre naturelle, fabriquées en Suède selon une recette authentique, sans solvants, sans plastiques, sans métaux lourds.
✔️ Pigments 100 % oxydes de fer
✔️ Huile de lin précuite à 260 °C
✔️ Colle végétale neutralisée
✔️ Farine avec amidon haute qualité
✔️ Aucun conservateur synthétique